La décision du gouvernement d'imposer l'enseignement intensif de l'anglais en 6e année continue de faire des vagues.

Lundi, c'était au tour de la Fédération des comités de parents d'émettre de sérieuses réserves sur le projet qui doit entrer en vigueur graduellement au cours des prochaines années.

Québec prévoit que les élèves de 6e année devront donc, par exemple, assimiler la matière de toute l'année scolaire durant un semestre, puis consacrer tout l'autre semestre exclusivement à l'apprentissage de l'anglais, à raison de 400 heures au total. Il pourrait y avoir d'autres modèles retenus.

Sur le principe, la fédération se dit en faveur de la décision, mais elle tient à ce que son application soit modulée selon les besoins de chaque école.

Elle note que certaines écoles pourraient avoir besoin de quelques années pour implanter cette nouvelle façon de fonctionner.

Les comités de parents estiment que Québec doit faire preuve de souplesse pour assurer le succès de ce changement majeur.

Ils demandent de plus qu'on tienne compte du fait que de nombreux élèves ont des besoins particuliers et des difficultés d'apprentissage.

Et ils souhaitent que Québec évalue le programme après trois ans, pour voir s'il répond aux attentes.

Les parents ont été consultés par la fédération, qui a mené un sondage, afin de connaître et préciser leurs préoccupations par rapport à ce dossier.

La semaine dernière, le Parti québécois demandait à la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, de suspendre l'application du programme d'apprentissage intensif de l'anglais en 6e année.

L'opposition officielle joignait ainsi sa voix à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) et à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE).

Le premier ministre Jean Charest avait annoncé l'implantation du programme dans son discours inaugural, en février 2010.