Une trentaine de milliers d'étudiants de partout au Québec sont en grève lundi pour protester contre la hausse annoncée des frais de scolarité.

Le mouvement d'opposition à l'augmentation des droits de scolarité a pris de l'ampleur ces dernières heures alors que les premiers cégeps de même que des associations de l'Université de Montréal ont gonflé les rangs des grévistes.

Au total, 31 000 étudiants désertent les salles de cours lundi et selon les leaders du mouvement, ce nombre atteindra 36 000 mardi avec l'entrée en scène du cégep Marie-Victorin à Montréal.

Les grévistes espèrent forcer la ministre de l'Education, Line Beauchamp, à faire marche arrière sur la hausse des droits de 325 $ par année prévue dans le dernier budget du Québec.

D'ici cinq ans, le gouvernement Charest espère porter de 2200 $ à 3800 $ les droits de scolarité pour une année d'études universitaires.

Mais pour la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), cette augmentation mettra en péril l'accessibilité aux études. Elle exige, à défaut d'obtenir la gratuité scolaire complète, l'abandon des hausses décrétées par le gouvernement.

Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a dénoncé «le silence radio» qu'entretient la ministre de l'Éducation Line Beauchamp envers les revendications étudiantes.

La CLASSE réclame une rencontre avec la ministre afin de lui faire part de ses propositions pour assurer le financement des études supérieures sans pénaliser financièrement les étudiants.

La Coalition suggère au gouvernement d'accroître les redevances sur l'exploitation des ressources naturelles dans le territoire du Plan Nord et d'augmenter la charge fiscale des banques.