Des publicités qui font la promotion du programme de prêts et bourses choquent les étudiants. La campagne a été lancée la semaine dernière par le ministère de l'Éducation au coût de 200 000$.

Les deux messages qui sont diffusés à la radio commencent pareillement: «La hausse des droits de scolarité annoncée il y a un an s'accompagne d'une bonification du programme de prêts et bourses.»

Pour Léo Bureau-Blouin, le porte-parole de la Fédération étudiante collégiale du Québec, il s'agit de dilapidation de fonds publics. «En ce moment, le gouvernement agit comme s'il était un groupe de pression pour l'augmentation des droits de scolarité. Il devrait plutôt être là pour trouver des solutions», dit-il.

Jeanne Reynolds, porte-parole de la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), croit que le gouvernement mène cette campagne parce qu'il perd le contrôle de son message.

«C'est méprisant de la part du gouvernement de prendre 200 000$ de fonds publics qui pourraient très bien servir ailleurs, par exemple en éducation. 200 000$ ce n'est pas énorme, mais c'est quand même une question de principe surtout que l'argent sert à faire de la publicité pour un choix politique», affirme-t-elle.

Du côté du Ministère, on martèle qu'il ne s'agit pas d'une campagne pour la hausse des droits de scolarité, mais de l'application d'une recommandation du Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études qui suggérait, en septembre dernier, de faire la promotion de la bonification financière aux études.