Plusieurs dizaines de milliers d'étudiants de partout au Québec étaient réunis au centre-ville de Montréal dans le cadre d'une grande manifestation nationale contre la hausse des droits de scolarité.

17h15 deux sans-abris se battent au coin des rues Saint-Laurent et Sainte-Catherine. Ce sont des manifestants qui portent le carré rouge qui appellent les policiers. À peine plus loin, au coin d'Ontario, les policiers arrivent et embarquent deux personnes.

Par ailleurs, tous les manifestants se sont d'ailleurs dispersés.

16h50: L'ASSÉ refuse que les porte-parole de la FECQ et de la FEUQ prennent la parole. Ça discute très fort derrière le camion où sont prononcés les discours. Finalement, tous les groupes pourront s'adresser à la foule, mais il y a clairement une chicane entre les deux groupes.

L'événement se termine. Les gens se dispersent. Saint-Laurent est bloqué par plusieurs marcheurs.

16h35: Un groupe d'étudiants marche en sens inverse sur Sainte-Catherine, qui est donc fermée près de la Place des Arts. Ils sont une cinquantaine et calmes.

15 h 30 : Les manifestants arrivent à destination, dans le Vieux-Port, en face de la place Jacques-Cartier, dans un calme remarquable. Les manifestants cagoulés se sont fondus dans la foule qui marche toujours sur la rue Sherbrooke.

15 h 17 : La tête de la marche arrive dans le Vieux-Montréal sur Berri. Un groupe a tenté de séparer les manifestants, invitant les partisans de la gratuité scolaire à emprunter René-Lévesque vers l'ouest, et ceux pour le gel des droits de scolarité, à poursuivre sur Berri. Vaine démarche.

>>> Le parcours de la marche

>>> La manifestation en images

14 h 50 : Manuel Jonhson, un étudiant tardif qui, à 41 ans, finit ses études en droit à l'UQAM, marche avec ses quatre enfants et sa femme. «On fait tous la grève sociale aujourd'hui. Les enfants ne sont pas allés à l'école, le plus petit a eu congé de garderie. Moi je suis finissant. Je ne serai pas touché par la hausse. Mais je m'inquiète pour eux. J'espère être capable de leur payer des études. La hausse compliquera aussi la vie de gars comme moi avec des enfants qui souhaitent retourner tardivement aux études à temps plein. Je ne sais pas si j'aurais pris la même décision après la hausse», explique-t-il.

14 h 45 : La tête de la marche est sur Saint-Denis, vers le nord.

14 h 32 : Les organisateurs annoncent qu'il y a plus de 200 000 manifestants.

14 h 25 : La marche a beau être rendue à l'angle des rues Sherbrooke et Hôtel-de-Ville, la place du Canada est encore pleine comme si la marche ne s'était jamais amorcée. Une foule très dense, mais pacifique.

14 h 5 : Les manifestants arrivent à la rue Sainte-Famille. Un groupe de 300 personnes s'est détaché et marche plus loin devant, dont quelques cagoulés.

14 h : La place du Canada n'a pas encore fini de se vider, alors que les étudiants qui ouvre la marche sont rendus à l'angle Sherbrooke et Aylmer. Il y a des dizaines de milliers de marcheurs, mais tout est calme.

13 h 50 : Un très petit groupe de manifestants masqués et tous vêtus de noir a été vu, angle Peel et Dorchester. Ils portent cette fois des drapeaux rouge et noir. Ils sont calmes.

13 h 40 : La marche s'ébranle, sur la rue Peel vers le nord.

12 h 30 : La place du Canada, à l'angle Peel et René-Lévesque, est actuellement prise d'assaut par quelques milliers d'étudiants. L'ambiance est festive. Des enfants se font maquiller, des groupes de musiciens sont à l'oeuvre. Des politiciens sont présents et les drapeaux du Québec flottent.

Les organisateurs espèrent voir plus de 100 000 sympathisants à leur cause marcher dans les rues du centre-ville.

Les marcheurs remonteront dans un premier temps la rue Metcalfe, pour prendre Sherbrooke vers l'est, avant de redescendre vers René-Lévesque par Jeanne-Mance.

Puis ils iront ensuite vers le nord, vers les rues Sherbrooke et même Roy, avant de redescendre Berri jusqu'au Vieux-Port.

Les étudiants sont arrivés de partout par des dizaines d'autobus.

«Étudier est un droit. On paiera longtemps pour les baby-boomers. Alors quand le gouvernement parle d'équité, il doit y penser», commente une étudiante du Cégep d'Abitibi-Témiscamingue.

«Cette journée est historique. Les étudiants savent qu'ils pourraient perdre une session, mais on ne peut abandonner 44 ans de progrès», opine pour sa part Paul Blais, étudiant en journalisme à l'UQAM.

«Le gouvernement est arrogant et méprisant quand il dit que notre mouvement va s'essoufler. Il y a encore beaucoup d'actions à venir. Ne pas négocier avec un si grand groupe avant une élection est un accroc à la démocratie. Ça me fait peur», renchérit son ami Marc-André Lévesque, étudiant en littérature à l'Université de Montréal.

Ils croient que la manifestation sera pacifique, l'écrasante majorité des étudiants étant non-violents. Ils croient que si des agitateurs passent à l'action, ils seront étouffés par la foule.