Les jeunes péquistes somment leurs vis-à-vis libéraux de faire pression sur le gouvernement pour dénouer l'impasse dans le débat qui fait rage autour de la hausse des droits de scolarité.

L'aile jeunesse du Parti québécois lancera un appel officiel dès aujourd'hui à la présidente de la commission jeunesse du Parti libéral du Québec, a appris La Presse.

«On demande simplement à Maripier Isabelle, qui se targue assez couramment d'avoir l'oreille du premier ministre, de l'utiliser à bon escient», a fait valoir Alexandre Banville, président du Comité national des jeunes du Parti québécois. Selon lui, il faut que le premier ministre «passe par-dessus son ego et cesse de jouer au jeu du chat et de la souris avec Gabriel Nadeau-Dubois et qu'il fasse preuve de leadership en l'invitant à la table».

Les jeunes péquistes disent tirer la sonnette d'alarme à cause de la multiplication des situations de débordement sur les campus.

«Le conflit dépasse les bornes, explique M. Banville, lui-même un étudiant en grève. La présence de forces policières et parapolicières au sein même de nos institutions universitaires est en soi un malheureux précédent.»

Le jeune leader politique demande au gouvernement de rencontrer les trois grandes associations nationales d'étudiants, puisque celles-ci semblent s'être liées par un pacte de solidarité.

Les jeunes libéraux appuient le gouvernement dans sa décision de hausser les droits de scolarité, annoncée au printemps 2011. Le programme de remboursement proportionnel aux revenus de l'aide financière aux études, annoncé juste avant Pâques, a été proposé par la commission jeunesse libérale.