La professeure de philosophie du Cégep Limoilou, à Québec, qui avait convié ses étudiants à un cours sur la pensée libertarienne à l'extérieur de l'institution, jeudi, fait son «mea culpa».

Dans le cadre de ce cours, 49 étudiants en boycott ont été arrêtés dans une manifestation improvisée et devront payer des amendes, principalement pour entrave à la circulation.

Valérie Cayouette-Guilloteau estime qu'elle a perdu le contrôle de son initiative sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook, elle avait écrit vouloir faire réfléchir ses étudiants en commettant ce qu'elle a appelé un acte de désobéissance extrême. Vendredi, elle a précisé qu'il s'agissait d'une déclaration ironique faisant allusion à une oeuvre de Félix Leclerc, mais qui s'est répandue dans tous les sens sur les réseaux sociaux.

Mme Cayouette-Guilloteau, qui sera candidate dans Lévis pour Québec solidaire, dit qu'elle a pensé, peut-être naivement, que l'idée n'aurait pas autant de conséquences.

La professeure souligne qu'elle voulait démontrer à ses étudiants que la pensée libertarienne rend les tribunaux omniprésents. Selon elle, cette pensée a privilégié jeudi la liberté de circulation des automobiles au détriment de la liberté d'expression.

Elle affirme ne jamais avoir incité à la désobéissance civile. Valérie Cayouette-Guilloteau croit néanmoins qu'elle a donné le meilleur cours de philosophie politique que ses élèves ne pourront jamais avoir.