La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a autorisé, entre 2005 et 2007, l'indemnisation de 189 détenus au Québec ayant subi une blessure dans le cadre de leur travail en prison.

Selon des informations obtenues par le Journal de Montréal, même si le taux horaire des détenus est de 2,98 $ dans les prisons provinciales, ils touchent 90 pour cent du salaire minimum, soit un taux horaire de 8,50 $, lorsqu'ils sont indemnisés.

Un criminel se soignant dans sa cellule peut ainsi recevoir jusqu'à 290 $ par semaine, ce qui représente une somme de plus de 15 000 $ par année.

Par exemple, selon la loi, un prisonnier qui se blesse en travaillant dans les cuisines d'un centre de détention peut faire une demande à la CSST. Si elle est acceptée, l'individu touchera 90 pour cent de son salaire net.

La porte-parole de la CSST, Lucie Michaud, a indiqué au quotidien que le détenu doit cependant faire la démonstration que sa lésion est liée à son emploi.

Le ministère de la Sécurité publique peut aussi contester la demande du travailleur et demander une révision du dossier. La CSST a précisé qu'au besoin, des inspecteurs peuvent se rendre à l'intérieur d'un établissement carcéral pour mener leur enquête.