C'était au tour d'un riche homme d'affaires de témoigner ce matin au palais de justice de Montréal en réponse à la demande de pension de son ex-conjointe de fait.

L'homme, qu'on ne peut identifier compte tenu de la nature familiale de l'affaire, a raconté au tribunal son parcours personnel et professionnel ainsi que sa rencontre avec Madame. Il a aussi parlé de leur relation. Il ne voulait pas tomber dans le même piège de «lavage sale de notre vie privée en public». Il se soucie de l'impact de toute cette histoire sur leurs enfants et se voit contraint de rectifier certains faits rapportés par Madame, notamment quant à sa consommation abusive de drogue.

Le richissime homme d'affaires ne croit pas à l'institution du mariage et affirme que ça a toujours été clair avec Madame. Il affirme qu'il y avait de l'amour et de la passion entre eux. Il a aussi raconté qu'il y a eu des ententes et des règlements monétaires concernant leurs enfants, mais qu'elle en voulait plus. Il considère que les sommes demandées sont «excessivement exagérées».

«Mis à part que j'ai les deux pieds dedans, je trouve que c'est un débat très intéressant», a commenté Monsieur.

Madame assiste aussi à la suite des procédures.

La juge Carole Hallée est appelée à décider si une ex-conjointe de fait a le droit d'avoir une pension pour elle, comme cela existe déjà dans le cas des ex-conjoints qui sont ou étaient  mariés. Le Code civil du Québec ne prévoit pas de telles pensions dans le cas des conjoints de fait et Madame tente de faire valoir l'inconstitutionnalité d'une telle mesure compte tenu de son caractère discriminatoire entre les conjoints de fait et les conjoints mariés. Le Québec est la seule province où une distinction existe quant aux relations entre ex-conjoints.