Après avoir été mise en état d'arrestation, Michèle Richard a prévenu les policiers que «la terre allait trembler», alors qu'elle avait été interceptée pour conduite avec les facultés affaiblies.

La chanteuse a fait une série de déclarations référant à son statut de vedette, selon le témoignage du policier qui a procédé à son arrestation cet après-midi-là. Le patrouilleur Michel Dessert, de la Sûreté du Québec, a décrit en détails, durant son témoignage au palais de justice de Saint-Jérôme ce matin, le comportement de Mme Richard lors de son arrestation. «SVP, arrêtez. Savez-vous ce que ça va faire dans tout le Québec?», a-t-elle demandé aux policiers au moment de son transport au poste de police.

Mme Richard avait alors une haleine d'alcool. Une fois arrivée au poste, elle avait une démarche chancelante, selon le policier Dessert.

«Savez-vous que la terre va trembler? Je veux juste parler à mon avocat», a ajouté Mme Richard.

Au poste, Mme Richard a échoué deux fois l'ivressomètre avec des taux de 144 mg et de 135 mg, alors que la limite permise est de 80 mg par 100 mililitres de sang. Mme Richard s'est aussi enquise de la façon de ravoir son chien et son chat, laissés dans sa Volvo.

Lorsque les policiers l'ont informée de la date de sa comparution en cour, elle a déclaré qu'elle avait un spectacle ce jour-là au Casino. «Vous viendrez me chercher avec vos fusils au casino», a-t-elle lâché. Elle a aussi averti les policiers qu'ils deviendraient «populaires», en plus de leur conseiller d'appeler leurs avocats.

Cet après-midi, un second policier qui a procédé à l'arrestation de l'artiste viendra témoigner. Le procès se poursuit demain.

Mme Richard a plaidé non coupable en 2006 à une accusation de conduite avec les facultés affaiblies. L'artiste a fait son entrée au palais de justice avec son avocate, Me Roxane Hamelin. Elle portait des lunettes fumées et un flamboyant manteau de fourrure.

Les faits se sont produits le 23 décembre 2005, à Saint-Sauveur. C'est un automobiliste qui avait prévenu la police après avoir vu une Volvo, conduite par une femme blonde, qui louvoyait sur la route.

Les policiers avaient dû faire bien des simagrées avant que Mme Richard ne les remarque et se range sur le bas-côté de la route et elle avait alors échoué à l'alcootest.

La défense soutient que les policiers de la Sûreté du Québec n'avaient pas de motifs suffisants pour appréhender la femme de 61 ans. Si le tribunal accepte la requête de la défense, la totalité de la preuve sera écartée du procès, ce qui aura pour conséquence l'acquittement de la chanteuse.