Michèle Richard a brièvement témoigné ce matin à son procès pour conduite avec facultés affaiblies au palais de justice de Saint-Jérôme.

Son avocate, Roxane Hamelin, a obtenu l'exlusion d'une partie de la preuve. C'est que Mme Richard a rempli un formulaire lors de son séjour au poste de police, dans lequel elle a décrit sa consommation d'alcool. Son avocate a plaidé que cette déclaration n'avait pas été faite de façon libre et volontaire et qu'elle devait être exclue, ce à quoi le juge Jean Sirois a consenti.

Mme Richard est venue dire que les policiers ne lui avaient pas révélé l'existence du «scénario de consommation» avant qu'elle ne commence à remplir le formulaire. Elle croyait que les questions faisaient partie du test obligatoire d'ivressomètre. «Je croyais que j'étais encore en processus d'examen», a expliqué l'artiste de 62 ans. Elle ne savait pas qu'elle avait le droit de ne pas répondre aux questions, a-t-elle souligné.

On ne connaîtra donc pas le contenu de ce «scénario de consommation».

Le 23 décembre 2005, à Saint-Sauveur, un automobiliste a prévenu la police après avoir vu une Volvo, conduite par une femme blonde, qui louvoyait sur la route. Les policiers ont dû lui faire plusieurs signes avant que Mme Richard ne se range sur le bas-côté de la route.

En février 2008, à l'ouverture du procès, l'avocate de Mme Richard, Me Roxane Hamelin, a présenté une requête en exclusion de la preuve. Cette requête a été rejetée le jour même. Le juge Sirois a estimé que les droits de Mme Richard n'avaient pas été bafoués lors de son arrestation. Au cours du procès, Me Hamelin compte contester la fiabilité de l'appareil qui mesure le taux l'alcoolémie dans le sang.

C'est la troisième fois que l'artiste est arrêtée pour conduite avec les facultés affaiblies. Les deux autres procès se sont terminés par des verdicts d'acquittement.