Il y a neuf ans ce mardi, le 4 août 2000, un garçon de 13 ans, Alexandre Livernoche, était enlevé près de chez lui, à Sorel-Tracy. Cinq jours plus tard, on le trouvait mort; il avait été agressé sexuellement et enterré dans une sablière, ce qui avait bouleversé le Québec à l'époque.

L'affaire allait devenir encore plus scabreuse à la divulgation du parcours judiciaire de l'assassin, Mario Bastien, surtout du laxisme des autorités à prendre charge de ce criminel récidiviste.

En 2001, le pédophile a été trouvé coupable du meurtre prémédité du jeune Livernoche. Il a été condamné à l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Au prononcé de la sentence, le juge Réjean Paul avait indiqué qu'au moment de l'assassinat, le meurtrier n'aurait jamais dû être en liberté conditionnelle.

Mario Bastien avait d'abord été condamné en 1995 à trois ans de pénitencier, notamment pour agression armée. On lui avait refusé une libération conditionnelle en 1997 car on le qualifiait de pédophile dangereux.

Il avait été libéré en 1998 pour être encore arrêté le 21 janvier 2000 pour divers crimes et libéré de nouveau deux mois plus tard.

En raison de la surpopulation à la prison de Trois-Rivières, il avait été remis en liberté par un directeur de prison qui ignorait son penchant pédophile et ses nombreux problèmes psychiatriques bien documentés.

Chacun de leur côté, André Livernoche et Sylvie Girard, les parents d'Alexandre Livernoche, ont ensuite entrepris des démarches légales contre le ministère de la Sécurité publique et la Commission québécoise des libérations conditionnelles.

En ce 9e anniversaire, Mme Girard soutient que depuis le drame, il n'y a pas eu une seule journée sans souffrance pour elle.