Les policiers montréalais sont à la recherche d'un homme âgé d'une trentaine d'années soupçonné d'avoir déclenché trois incendies mineurs sur le Plateau Mont-Royal hier.

Selon ce qu'a pu constater Cyberpresse, le suspect semble avoir mis le feu à un matelas et à des détritus dans une ruelle située à l'ouest de la rue de Lanaudière, au sud de l'avenue du Mont-Royal. «Je n'ai aucune idée de ce qui a pu se passer. Tout ce que je sais, c'est que quelqu'un a mis le feu aux bacs de recyclage qui étaient à l'arrière du restaurant. Est-ce que c'est des kids qui voulaient s'amuser ou autre chose, je n'en ai aucune idée», explique Samuel Pinard, propriétaire du restaurant la Salle à manger.

Les pompiers ont aussi dû maîtriser un deuxième incendie mineur, vraisemblablement allumé par le même suspect, dans une ruelle située en arrière du restaurant le Pistou Déjeuners, sur l'avenue de la Roche. Dans les trois cas, les flammes ont été très rapidement maîtrisées et n'ont provoqué que des dégâts superficiels. «Ça sent un peu la fumée dans le restaurant, c'est tout», constate M. Pinard.

Depuis la fin juillet, trois autres incendies suspects ont éclaté dans ce secteur du Plateau Mont-Royal. L'un d'eux, survenu la semaine dernière, a ravagé six immeubles de la rue Saint-André. Un homme d'une cinquantaine d'années a été arrêté et questionné par les policiers au sujet de cet incendie, mais il a été relâché sans accusation le lendemain. Les policiers considèrent néanmoins l'événement comme «suspect» : «Tant que les enquêteurs ne connaissent pas l'origine exacte du feu, ils doivent le considérer comme suspect. Ça ne veut pas dire que c'est criminel», précise André Leclerc.

Pour le moment, les policiers se gardent bien de faire un lien direct entre les incendies mineurs d'hier et ceux survenus sur le Plateau ces dernières semaines. «Bien sûr, c'est une des hypothèses qui est étudiée par les enquêteurs, puisque tous ces feux se sont produits dans le même quartier. Mais les enquêteurs étudient systématiquement toutes les hypothèses, et celle-là n'en est qu'une parmi d'autres», explique le porte-parole du SPVM.