Une Québécoise de 60 ans a été sauvagement assassinée hier matin dans son appartement d'Isla Mujeres au Mexique. Son meurtrier, un homme de 24 ans, lui aurait asséné au moins 36 coups de couteau avant d'être arrêté.

On ignore encore les circonstances du geste crapuleux qui a coûté la vie à Renée Wathelet, qui faisait depuis des années la navette entre Montréal et le Mexique.

La victime, d'origine belge, avait décidé il y a quelques mois de s'installer pour de bon sur son île située dans la province de Quintana Roo, dans le péninsule du Yucatan.

L'homicide s'est produit chez Mme Wathelet, qui habitait dans un complexe à condominiums situé en face de la mer des Caraïbes.

L'auteur présumé du crime, José Joaquin Palacios, a été arrêté sur place alors qu'il tentait de fuir. Selon les autorités mexicaines, l'homme n'était pas intoxiqué, mais pourrait souffrir de problèmes de santé mentale. Palacios aurait affirmé avoir assassiné Mme Wathelet pour des raisons personnelles. Les liens entre la victime et son meurtrier sont encore indéterminés.

Figure bien connue dans le cyberespace, Renée Wathelet opérait d'ailleurs au moins deux blogues personnels (endirectdesiles.com et professionnomade.com), en plus d'être bien présente sur Twitter et Facebook.

L'annonce de son décès a atterré ses proches et les nombreux membres de la communauté des blogueurs.

Cette mère de trois enfants avait travaillé comme conseillère financière. Au Mexique, elle se consacrait à ses blogues, en plus de prendre soin des animaux errants avec un ami vétérinaire.

Joint ce matin, un des fils de la victime préparait son départ pour le Mexique. Selon ses informations, sa mère aurait fait les frais d'un cambriolage qui a mal tourné. «C'était une merveilleuse personne, dévouée pour tout le monde, une pacifiste. On va aller exécuter ses dernières volontés», confie ce fils, secoué par ce crime en apparence gratuit.

À sa mort, Renée Wathelet avait demandé que ses cendres soient dispersées dans la mer.

Passionnée des voyages, de la mer, de plongée, elle avait décidé de poser pour de bon ses valises au Mexique en raison du soleil et de la jovialité des gens, ajoute son fils.

Le dernier contact de ce dernier avec sa mère remonte à quelques jours, lorsqu'elle lui a envoyé un portrait d'elle publié le 15 septembre sur voyage.ca.msn.com

La mort de Renée Wathelet créé une onde de choc dans la communauté des blogueurs. «S'il y a une personne gentille dans le monde des blogueurs, c'est elle. C'est à peu près la mère spirituelle des blogueurs», explique Michelle Blanc.» Elle et des amis avaient organisé une petite fête dans l'appartement de la victime à Outremont, avant son départ au Mexique. «On est vraiment sous le choc», laisse-t-elle tomber.

«Je la connais comme une personne super humaniste, elle s'occupait beaucoup des animaux. Je ne peux pas comprendre que quelqu'un puisse entrer chez elle et l'assassiner. C'est vraiment horrible!», lance Cécile Gladel, journaliste indépendante et blogueuse, qui rapporte le décès de son amie sur son blogue cecilegladel.blogspot.com

Tout juste avant d'être tuée, Renée Wathelet a publié sur son blogue endirectdesiles.com un texte sur ces balades quotidiennes sur la plage qu'elle affectionnait. «Au fil de mes pensées, j'arrive à la petite crique où chaque matin je prends le temps de prendre le temps. Moment où je tente d'accorder ma respiration au rythme des vagues; moment où je regarde vers le nord, vers Montréal - holà tout le monde, oui je pense à vous tous les matins !»

Environ une heure plus tard, celle que les gens surnommaient la nomade perdait la vie.

Quant au meurtrier présumé, il demeure incarcéré au Mexique et les policiers poursuivent leur enquête.