L'avocat Guy Bertrand se dit peiné par l'absence de résultats tangibles à la suite de ses recherches de six mois destinées à résoudre l'affaire Cédrika Provencher.

Refusant de jeter l'éponge, il a reconnu que le travail effectué n'avait pas encore donné les résultats souhaités.

Dans un rapport remis à différentes autorités policières et même au premier ministre Jean Charest, il souligne avoir ouvert 342 dossiers détaillés. La plupart ont été rejetés mais 21 informations ont été retenues et transmises pour fins d'enquête.

Parmi les pistes obtenues, Me Bertrand mentionne avoir reçu les confidences de détenus, des témoignages de personnes se disant capables d'identifier un potentiel ravisseur et des informations menant à la confection d'un portrait robot.

À titre de procureur indépendant, l'avocat estime avoir vécu une expérience unique et sans précédent au Québec. Il se dit pleinement justifié de formuler des recommandations auprès de différents ministères et organismes en matière de prévention contre les disparitions.

Au ministère de la Justice et au Barreau du Québec, il demande de faire en sorte d'attribuer un statut légal au procureur indépendant. Il suggère ensuite au ministère de la Sécurité publique et à la Sûreté du Québec de créer une division administrative centralisée pour recevoir et colliger les informations portant sur les disparitions.

Il recommande aussi au ministère de l'Éducation et au milieu scolaire de d'enseigner aux enfants comment se protéger des prédateurs.

L'avocat estime que jamais il n'avait imaginé rencontrer autant de difficultés, tant sur le plan émotif que psychologique, en se rendant disponible pour parler aux informateurs désireux de fournir des renseignements confidentiels sur la petite Cédrika.

Sa mission pro bono consistait à recueillir, pour le bien du public, des confidences pour tenter de retrouver Cédrika Provencher, disparue à Trois-Rivières le 31 juillet 2007.

Sur le site Web de la famille de Cédrika Provencher, celle-ci remercie l'avocat Bertrand pour son implication mais soutient qu'elle poursuivra son travail jusqu'à ce qu'elle sache ce qui est arrivé à la fillette.