Trente-quatre prisonniers ont été remis en liberté par erreur en 2009, indiquent des documents du ministère de la Sécurité publique du Québec, obtenus par Radio-Canada en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.

C'est dix de plus que l'année précédente.

Plusieurs renseignements, notamment les noms des détenus et les dates d'arrestation, ont été retirés des documents afin de protéger leur identité, a rapporté Radio-Canada, mardi.

Le 25 août dernier, une détenue du centre de détention de Québec a été remise en liberté, même si d'autres accusations, pour lesquelles elle aurait dû rester derrière les barreaux, avaient été portées contre elle. L'erreur a été constatée en moins de cinq minutes, mais il était déjà trop tard. Les recherches de la police dans le secteur n'ont pas permis de la retrouver.

En novembre, le personnel de la prison de Québec a libéré un détenu qui aurait plutôt dû être confié à un intervenant de maison de thérapie. La Sûreté du Québec a finalement arrêté l'individu après qu'il eut communiqué avec sa victime, en dépit d'une interdiction de le faire.

C'est toutefois au centre de détention de Saint-Jérôme que les détenus ont eu le plus de chance. Au total, huit d'entre eux ont été relâchés par erreur. En février 2009, par exemple, le personnel a libéré trop tôt un homme condamné pour avoir eu des contacts sexuels avec un mineur.

Johanne Beausoleil, de la direction générale des services correctionnels au ministère de la Sécurité publique du Québec, a affirmé à Radio-Canada vouloir aspirer à ce qu'il n'y ait aucune erreur de la sorte, et que les façons de faire avaient été changées en fonction de cet objectif.