La ville de Medellín, en Colombie, figurait parmi les plus violentes du monde. Les dirigeants locaux ont misé sur la prévention, notamment dans les bidonvilles. Résultat: le taux d'homicides est quatre fois moins élevé qu'il y a dix ans.

À Boston, où les armes à feu étaient un véritable fléau, les autorités ont embauché des travailleurs de rue pour faire de la médiation entre les gangs rivaux. Le nombre de fusillades a diminué de 40 à 70% dans les quartiers ciblés.

Ce genre de projets ne fait plus exception, selon le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC), organisme qui relève des Nations unies.

Le CIPC a dévoilé hier à Montréal son Rapport international sur la prévention de la criminalité et la sécurité quotidienne 2010, qu'il publie tous les deux ans.

On y apprend que les mesures de prévention de la criminalité se répandent dans le monde.

En 2010, 57 pays disposent d'un volet de prévention. C'est 20 de plus qu'en 2008.

«La prévention a progressé dans le monde comme réponse à la criminalité, mais encore insuffisamment», a déclaré la directrice générale sortante du CIPC, Valérie Sagant.

Elle a souligné que seulement 24 pays ont adopté une stratégie consacrée expressément à la prévention. Le Canada est du nombre.

Les résultats des mesures de prévention peuvent être excellents, selon Valérie Sagant, mais les ressources sont trop souvent limitées.