L'enquête se poursuivait hier pour tenter d'expliquer la noyade d'un garçon de 9 ans, Jérémy Mulumba, de Laval, dans la piscine à vagues du parc aquatique Mont-Saint-Sauveur, mercredi.

Il était environ 15h quand des gens ont aperçu le corps inerte de l'enfant dans la partie profonde de la piscine, qui fait 2m60.

Un sauveteur a entrepris des manoeuvres de réanimation qu'on a continuées jusqu'à l'hôpital de Saint-Jérôme, en vain.

La mort du petit garçon, qui participait avec sa classe à une journée d'activités pour souligner la fin de l'année scolaire, a été confirmée à 16h, a dit Benoit Richard, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La piscine à vagues est demeurée fermée hier, le temps que la Sûreté du Québec s'assure qu'il ne s'agissait pas d'un crime et que l'on vérifie si la piscine répond aux normes.

L'enquête a été confiée à un coroner de Saint-Jérôme. La Régie du bâtiment, qui est responsable des normes dans les piscines, s'est aussi rendue sur place.

En entrevue, Christian Dufour, directeur général du parc aquatique Mont-Saint-Sauveur, a indiqué que la journée de mercredi avait été plutôt tranquille. «Nous étions entre 15 et 25% de la capacité d'accueil du parc.»

Il a assuré que les trois sauveteurs chargés de surveiller la piscine en tout temps étaient bel et bien au poste. Il a confirmé, comme l'indique le site internet du parc, qu'il n'y a pas d'âge minimal ou de taille minimale pour fréquenter la piscine à vagues.

De toute façon, a-t-il expliqué, quand il survient un problème, un bouton d'urgence permet d'arrêter les vagues. C'est ce qui a été fait mercredi quand le petit garçon a été trouvé dans la piscine.

Première mort

C'est la première fois que quelqu'un perd la vie dans ce parc aquatique depuis son ouverture, en 1986, a dit M. Dufour. Deux noyades ont toutefois été évitées de peu, a-t-il relevé, dont une fois en 2005, où un client, Steve Nadeau, avait sauvé la vie à un garçon de 12 ans qu'il avait aperçu, flottant dans la partie peu profonde de la piscine. Cette intervention a valu à M. Nadeau d'être décoré officiellement par les policiers.

Toute recommandation qui pourrait venir des autorités sera suivie, a assuré M. Dufour, qui croit a priori que la piscine à vagues est sûre. Les accidents surviennent davantage dans les descentes de rapides sur tube, «qui sont plus physiques» que les glissoires d'eau traditionnelles, a fait remarquer M. Dufour, qui précise qu'il arrive moins d'un cas grave par année.

M. Dufour croit que l'enquête en cours portera exclusivement sur la piscine à vagues et non sur l'ensemble des installations du parc aquatique.

Interrogé par La Presse en 2006, le responsable de l'infirmerie du parc aquatique Mont-Saint-Sauveur avait indiqué que son service recevait quotidiennement de 5 à 10 blessés mineurs par jour.

Des incidents ailleurs au pays

En 2006, un garçon de 8 ans a eu les deux pieds broyés par la turbine des glissoires d'eau d'un camping, à Saint-Pie. L'ancien responsable du bassin et l'ex-propriétaire de l'endroit ont plaidé coupables à des accusations de négligence criminelle et ont dû purger une peine dans la communauté.

En 2005, une noyade est survenue dans la piscine à vagues d'un parc aquatique de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Le coroner a recommandé que les sauveteurs des piscines à vagues réussissent des cours particuliers de sauvetage (le «NLS Surf», notamment).

À la connaissance de M. Dufour, au Québec, c'est le cours de sauveteur national qui est exigé, quelles que soient les piscines.