Est-ce que le mystère entourant la disparition de Julie Surprenant serait enfin percé? Plus de 11 ans après que l'adolescente de 16 ans s'est volatilisée, la Sûreté du Québec valide de nouvelles informations, à la suite des révélations d'une employée d'un hôpital où a été soigné un des principaux suspects dans cette affaire.

Sur le point de mourir d'un cancer en 2006, Richard Bouillon aurait confié à quelques employés du centre hospitalier avoir tué Julie Surprenant à l'automne 1999. Une infirmière aurait décidé de partager les confidences de Bouillon avec le chroniqueur judiciaire Claude Poirier mardi matin. Sur son lit de mort, l'homme aurait révélé avoir assassiné l'adolescente, avant de mettre son corps dans un sac de sport et de le jeter dans la rivière des Mille-Îles. L'employée aurait gardé ces confidences troublantes pour elle, convaincue à tort que le chroniqueur vedette était déjà au courant.

Bouillon aurait confessé son crime parce qu'il était rongé de remords à l'approche de la fin.

Reconnu coupable de divers crimes sexuels, le nom de Richard Bouillon a refait surface à maintes reprises tout au long de l'Affaire Surprenant. D'autant plus que ce suspect numéro un était un voisin de l'adolescente et sa famille à Terrebonne. Confronté en 2003 par un journaliste de TVA, Bouillon avait nié toute implication dans la disparition de sa jeune voisine.

Julie Surprenant s'est volatilisée après être descendue d'un autobus le 16 novembre 1999 un peu avant 21h, à quelques mètres de chez elle.

Comme elle l'a fait à plusieurs reprises depuis 1999, la Sûreté du Québec prend ces nouvelles informations au sérieux. Quelques policiers, notamment du Service d'enquête sur l'intégrité de la personne, se sont d'ailleurs présentés mardi sur les berges de la rivière des Mille-Îles, tout près d'une église, l'endroit apparemment décrit par Bouillon à l'infirmière. L'abribus où Julie Surprenant a été vue la dernière fois est situé non loin de là.

Mais il est beaucoup trop tôt pour parler de recherches, a nuancé le sergent Benoit Richard de la Sûreté du Québec. «On verra si ces nouvelles informations nous amèneront à entreprendre de nouvelles démarches. Mais on doit commencer par valider l'information et rencontrer la témoin», a résumé le sergent Richard.