Une juge de la Cour suprême de Colombie-Britannique a ordonné mercredi la tenue d'une audience accélérée, en novembre, pour une femme très malade qui conteste les lois canadiennes interdisant le suicide assisté.



L'avocat de Gloria Taylor avait plaidé que la contestation de sa cliente devrait être entendue d'ici novembre parce que sa santé se détériore et qu'elle veut pouvoir mourir dans la dignité.

Le gouvernement fédéral plaidait, lui, qu'une procédure rapide n'était pas opportune en raison de la complexité de la question.

L'audience de quatre semaines débutera donc le 15 novembre, a tranché mercredi la juge Lynn Smith.

L'avocat de Mme Taylor, Joe Arvay, a expliqué que la décision d'accélérer la procédure permettrait peut-être à sa cliente d'obtenir l'aide d'un médecin pour mettre fin à sa vie.

Mme Taylor souffre de sclérose latérale amyotrophique - la «maladie de Lou Gehrig». Me Arvay a expliqué au juge plus tôt cette semaine que la santé de sa cliente se détériorait.

«Gloria est une femme merveilleuse. Elle a vécu bien plus longtemps que les médecins le prévoyaient», a-t-il dit aux journalistes au palais de justice de Vancouver. «Elle m'a dit qu'elle allait s'accrocher aussi longtemps qu'il le faudrait pour qu'elle puisse exercer ses droits constitutionnels.»

Les défenseurs du droit au suicide assisté plaident qu'il est grand temps de revenir sur la décision de la Cour suprême du Canada, qui avait empêché Sue Rodriguez d'obtenir de l'aide pour mettre fin à sa vie en 1993. Mme Rodriguez souffrait aussi de sclérose latérale amyotrophique.