La présidente de l'Association des médecins vétérinaires du Québec, Chantal Allinger, affirme ne pas avoir été vraiment surprise par la saisie de plus de 500 chiens dans un chenil de l'Outaouais, samedi.

Selon Mme Allinger, les membres de sa profession sont bien au fait de l'existence d'usine à chiots dans la province.

Du même souffle, elle félicite le gouvernement pour son action dans le domaine de la cruauté envers les animaux. Québec est en voie d'adopter une réglementation stricte en matière d'élevage de chiens et de chat.

Des mesures encore plus sévères devraient être adoptées pour lutter contre les usines à chiots, affirme Mme Allinger, mais il s'agit selon elle d'un très bon début.

Les petits animaux sont souvent maltraités et mal nourris dans certaines entreprises douteuses. La très grande promiscuité de ces chenils permet aussi aux maladies infectieuses de s'y propager à la vitesse de l'éclair, explique Chantal Allinger.

Les éleveurs peu scrupuleux utilisent souvent des annonces sur internet et des fausses familles d'accueil pour écouler leurs chiots, selon la présidente de l'association professionnelle. Ils feignent d'avoir une ou deux chiennes qui ont récemment mis bas et vendent les petits animaux au plus offrant avant de répéter ce petit manège.

Plus de 500 chiens ont été saisis dans un centre d'élevage de l'Outaouais, samedi matin, dans ce qui serait le plus important cas de cruauté envers les animaux jamais répertorié au Québec.