Patrick Mondoux, le jeune homme qui a écopé de 356$ d'amendes et 9 points d'inaptitude après avoir diffusé sur YouTube une vidéo dans laquelle il commet une flopée d'infractions au Code de la sécurité routière, ne contestera pas ses contraventions.

«Je vais assumer mes niaiseries. J'ai couru après», a-t-il admis au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse.

Dans la vidéo largement diffusée mardi et mercredi, Patrick Mondoux circule à bord de sa voiture sur le boulevard des Laurentides, à Laval, et s'excite en voyant «la fucking police». «Je suis pas attaché, j'ai un téléphone dans les mains», hurle-t-il. Quelques instants plus tard, il brûle un feu rouge, en riant à gorge déployée.

Mercredi, les policiers lavallois l'ont retrouvé et lui ont imposé trois contraventions pour avoir brûlé un feu rouge, avoir conduit avec un cellulaire dans les mains et avoir circulé sans ceinture de sécurité.

«Dans la vidéo, je ne passe pas vraiment sur une rouge, et ce n'est pas un téléphone que j'ai dans les mains, c'est un iPod qui filme», dit-il pour sa défense. Mais pas question pour lui de contester les contraventions. «Non, je vais assumer.»

Cocaïne et Nutella

Patrick Mondoux apparaît aussi dans une autre vidéo qui a beaucoup circulé sur la Toile. On l'y voit se préparant une tartine de Nutella, sur laquelle il dit saupoudrer de la cocaïne. «T'as jamais foutu ça, toi, à la maison, de la cocaïne sur ta tranche de Nutella, hein?», crâne-t-il après avoir reniflé le fond du petit sachet dans lequel se trouve une poudre blanche.

«Le monde pense que c'est de la cocaïne, mais en réalité, c'est du sucre, jure-t-il. Je ne prends aucune drogue; je ne bois même pas de bière.»

Patrick Mondoux assure qu'en fait, il cherchait dans cette vidéo à pasticher le rappeur montréalais Roi Heenok, «qui se montre avec des guns, sniffe de la cocaïne et fume des joints dans ses vidéoclips». «Les gens qui me connaissent savent que tout ça, c'est des niaiseries. Ceux qui ne me connaissent pas pensent que je suis fou», constate-t-il.

En trois jours, la série de clips viraux dont il est le sujet principal a récolté près de 200 000 visionnements sur YouTube et Dailymotion. «J'ai couru après, c'est vrai. Je ne pensais pas que ça allait se rendre jusque-là, que les médias en parleraient autant. Je pense que c'est exagéré.»