Un mois avant d'être abattu par des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) vers lesquels il aurait foncé armé d'une machette, Jean-François Nadreau a plaidé coupable à une accusation de possession d'une arme prohibée.

Selon des documents de la cour, l'homme de 30 ans a commis cette infraction le 17 décembre 2011. Le 13 janvier, le tribunal a confisqué la ou les armes. Il s'agit de son seul dossier criminel.

La page Facebook et le site MySpace de la victime indiquent qu'il était un grand amateur de musique heavy metal. Trois jours après avoir été appréhendé par les autorités, le 21 décembre, il a écrit sur son profil MySpace: «The key to joy is disobedience. There is no guilt and there is no shame» (La clé de la joie est la désobéissance. Il n'y a pas culpabilité et il n'y a pas de honte). Le 4 décembre, il a écrit: «Miss you to death» (Tu me manques à en mourir).

La police de Montréal a signalé qu'un appel a été fait hier matin concernant une personne suicidaire à l'angle des rues Ontario et Nicolet. Les proches de la victime à qui La Presse a parlé n'ont pas accepté de nous accorder une entrevue pour nous éclairer sur son état psychologique. La Sûreté du Québec est également avare de détails sur cette affaire pour l'instant.

Selon Alen Abdelghani, qui habite au troisième étage de l'immeuble et qui a vu les policiers tirer hier, Nadreau portait toujours des vêtements noirs de style punk. «C'était un gars renfermé, qui parlait peu. Mais il n'avait pas l'air méchant», indique M. Abdelghani. Selon ses explications, il fréquentait la locataire du deuxième étage depuis un peu plus d'un an.

Selon Samira Harfoush, propriétaire de l'immeuble, il était plutôt un «bon gars», même s'il écoutait souvent de la musique avec le volume élevé. Il avait récemment acheté un cadeau dans le magasin de lingerie qui tient Mme Harfoush.