Une section de l'usine de fabrication de médicaments Sandoz de Boucherville a été la proie des flammes, dimanche après-midi. Pour l'instant, la société pharmaceutique n'est pas en mesure d'indiquer si l'incendie aura un effet sur sa production, déjà ralentie depuis deux semaines en raison d'un avertissement de la Food and Drug Administration (FDA) américaine.

Les pompiers de Longueuil ont été dépêchés sur les lieux vers 13h40 pour combattre un incendie dans le toit. Selon Michel Huguenot, chef de division pour les pompiers de Longueuil, la portion de l'usine où se trouvent les chaînes de production stériles n'a pas été endommagée. Environ 300 à 400 pieds carrés de toiture ont été ravagés par les flammes dans une section de l'usine où des boîtes de carton et des congélateurs sont entreposés.

Pénurie

Depuis un peu plus de deux semaines, le Québec est en proie à une pénurie de médicaments injectables en raison du ralentissement de production de l'usine Sandoz à Boucherville. Sandoz Canada est le principal fournisseur de plusieurs médicaments injectables génériques dans les hôpitaux québécois. Ces produits sont essentiels pour les soins critiques et intensifs, ainsi qu'en chirurgie. Parmi les 235 produits fabriqués par Sandoz figurent notamment de la morphine, des anticoagulants et des antibiotiques. Ce ralentissement, qualifié de «préoccupant» par une multitude d'acteurs du système de santé, découle d'un avertissement de la FDA, qui a relevé des «violations importantes» dans les normes de production de la société. Sandoz travaille depuis deux semaines à apporter les correctifs demandés.

Pour l'instant, impossible de savoir si l'incendie aura un impact sur la production. Sandoz s'est limitée à fournir une brève déclaration écrite sur l'événement. «Un feu a débuté le dimanche 4 mars peu après 12h30 dans la salle des bouilloires d'une section de l'usine de production de Sandoz Canada à Boucherville. Tous les employés ont été évacués et personne n'a été blessé. Il est trop tôt pour évaluer les dommages potentiels. Nous sommes en contact avec les autorités et les investigations continuent pour connaître la cause de l'incident», a-t-on indiqué par courriel.

La cause de l'incendie n'a toujours pas été déterminée. La thèse criminelle est écartée pour l'instant.