Ce sont finalement 226 personnes qui ont été arrêtées hier soir dans le cadre de la manifestation contre la brutalité policière, a révélé ce matin le chef du SPVM Marc Parent, en félicitant ses troupes pour leur travail «extrêmement exigeant».

Seules quatre personnes demeurent détenues ce matin dans l'attente de leur comparution en cour pour bris de condition, agression, méfait ou possession d'arme.

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Les autres ont été libérées sous promesse de comparaître.

Le chef Parent a souligné que les policiers ont eu fort à faire pour contrôler cette manifestation «somme toute très agitée, dans laquelle il y avait plusieurs casseurs et agitateurs».

«Tous les messages dans une démocratie méritent d'être entendus. Il y avait des gens de bonne foi» a-t-il précisé en insistant sur le droit de manifester, tant que cela se fait dans le respect de la loi.

Le SPVM affirme que 14 personnes ont été interpellées de façon préventive parce que les policiers avaient des raisons de croire qu'ils allaient commettre un acte criminel sous peu. Cinq d'entre elles feront face à des accusations, dont une qui était en possession de pièces pyrotechniques.

Le maire Tremblay «dégouté»

Les violences ayant accompagné cette année encore la manifestation contre la brutalité policière ont «dégouté» le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Son administration relance le débat sur les façons de prévenir les débordements, ce qui pourrait aller jusqu'à interdire de protester le visage couvert.

«J'ai été et je suis encore dégouté. Ma tolérance a atteint ses limites» a tonné le maire lors d'un point de presse ce midi.

Gérald Tremblay estime que Montréal est toujours placée dans une situation «perdante-perdante». «Si on ne fait rien, on est critiqué et si on fait de la prévention, on l'est aussi.»

Excédée, l'administration promet d'étudier à nouveau tous ses recours pour prévenir les dérapages lors des prochaines manifestations. Le maire espère que les étudiants sauront mieux se comporter lors de leur grande manifestation prévue le 22 mars.

Il invite les parents à freiner les ardeurs de leurs enfants. «Si mon enfant avait des roches dans les mains, je serais interpellé parce que c'est totalement inacceptable.»

Le maire promet de retracer et de poursuivre les auteurs des nombreux méfaits perpétrés hier soir.