Une trentaine de manifestants ont tenté de perturber le souper du premier ministre Jean Charest dans un restaurant du centre-ville de Montréal, samedi soir.

Des protestataires ont déployé une grande bannière noire dans la vitrine du restaurant Au pied de cochon, au coin de l'avenue Duluth Est et de l'avenue de Chateaubriand.

À l'arrière de l'établissement, d'autres s'employaient à crier des slogans et à faire du bruit en tapant sur des bacs de poubelle.

Le Service de police de la Ville de Montréal est rapidement intervenu sur place. Une dizaine d'agents ont repoussé les manifestants, avant de former une ligne devant le restaurant.

L'attaché de presse du premier ministre, Hugo D'Amours,  a indiqué à La Presse que son patron prenait part à un souper strictement familial entre les murs du restaurant. M. Charest a poursuivi son repas malgré le tapage, a-t-il ajouté.

Daniel Crespo, un leader étudiant présent sur place, a affirmé qu'il s'agissait d'un rassemblement tout à fait spontané, créé sur les réseaux sociaux. Il ignore totalement d'où provenait l'information selon laquelle le premier ministre était Au pied de cochon, a-t-il juré.

Selon lui, les étudiants n'ont pas manqué de respect en s'en prenant à Jean Charest lors d'une activité personnelle. «Un premier ministre est un premier ministre à temps plein. Il ne l'est pas de 8 a 5 du lundi au vendredi», a-t-il fait valoir.

Mais même s'il ne s'agissait pas d'un déplacement officiel, Jean Charest était accompagné par des gardes du corps. «Il y a toujours un minimum de sécurité autour de lui», a précisé M. D'Amours.

Les étudiants n'ont d'ailleurs pas tenté de pénétrer dans le restaurant, «le but n'étant pas de créer l'émoi dans l'établissement», a expliqué Daniel Crespo.

Aucune arrestation n'a été effectuée. Les manifestants se sont dispersés une quinzaine de minutes après l'arrivée des policiers.