L'adhésion de Julien Leclerc à une idéologie néonazie doit être considérée comme un facteur aggravant dans la détermination de sa peine, selon la poursuite.

En août 2008, le jeune homme a attaqué et blessé au cours de la même soirée un groupe d'Arabes et un chauffeur de taxi haïtien au centre-ville de Montréal. Au terme d'un procès, il a été reconnu coupable de voies de fait graves, de voies de fait et de méfait.

Julien Leclerc a les mots White Power gravés tout le long d'un bras, et d'autres inscriptions racistes sur la poitrine. Hier, à l'étape des plaidoiries sur la peine au palais de justice de Montréal, la poursuite a voulu faire témoigner un enquêteur de la division des renseignements de la police de Montréal sur la signification des tatouages.

Or, la défense s'est vivement opposée à ce que le policier soit déclaré «témoin expert en tatouages et en symboles d'extrême droite».

L'enquêteur Thierry Peano a déjà témoigné à titre d'expert dans d'autres procès criminels. En plus de faire de nombreuses lectures sur le sujet, le policier a participé à plusieurs conférences avec d'autres corps policiers canadiens et américains sur les mouvements d'extrême droite.

Bien que l'accusé ait été déclaré coupable depuis déjà un an, le juge Pierre Labelle a préféré reporter au 4 juin prochain sa décision au sujet de l'expertise du policier. Les plaidoiries sur la peine auront lieu ensuite. D'ici là, Julien Leclerc est en liberté provisoire.