L'enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sur les vidéos de menaces contre le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, se poursuit mais le corps policier ne peut fournir aucun détail pour le moment.

La GRC prend très au sérieux les menaces proférées à l'égard des ministres, a affirmé mardi James Malizia, le commissaire adjoint des Services de protection de la police nationale.

Il a toutefois révélé très peu de choses au cours de son passage devant un comité de la Chambre des communes puisque l'affaire fait présentement l'objet d'une investigation.

Le comité tente de faire la lumière sur les vidéos demandant à M. Toews de renoncer à un projet de loi qui faciliterait la surveillance électronique exercée par la police et les services de sécurité sur le Web en leur donnant un plus grand accès aux renseignements sur les utilisateurs.

Le ministre de la Sécurité publique avait fâché bien des gens en février lorsqu'il avait soutenu que les opposants à son projet de loi étaient des alliés des pédophiles.

Mises en ligne sur le site de YouTube sous le nom du collectif Anonymous, les vidéos promettaient de dévoiler des secrets personnels au sujet de Vic Toews s'il ne laisse pas tomber la législation.

M. Malizia a précisé que la GRC était en mesure d'attraper les personnes derrière les messages affichés sur Internet, mais que chaque cas était unique et qu'il arrivait que la police ne soit pas capable de retracer les responsables.

En raison des vives réactions provoquées par le projet de loi, le gouvernement avait accepté en février de le soumettre directement à un comité tout en ouvrant la porte à des amendements. Deux mois plus tard, il  attend toujours d'être traité.

L'audience aux Communes s'est déroulée un jour après que M. Toews eut été admis d'urgence à un hôpital d'Ottawa en raison d'une grippe.

Dans un communiqué publié mardi, le ministre a toutefois annoncé que des tests avaient permis de déterminer qu'il souffrait de fibrillation auriculaire, une forme courante d'arythmie cardiaque.

Il a ajouté que les médecins avaient réglé le problème grâce à une intervention non chirurgicale et qu'il avait reçu son congé mardi après-midi.