Une collision d'une prodigieuse violence, possiblement causée par un chauffard qui conduisait à tombeau ouvert, a causé le décès d'une femme ce lundi midi à Mercier, près de Châteauguay.

À12h45, la conductrice d'une Volvo noire, âgée de 41 ans, accompagnée de son fils qui serait âgé d'une douzaine d'années, a immobilisé sa voiture sur la voie centrale du Boulevard Saint-Jean-Baptiste, en direction du sud. Cette voie centrale a été aménagée il y a environ deux ans et visait à permettre aux conducteurs désirant tourner sur leur gauche de s'immobiliser en toute sécurité sans entraver la circulation.

La femme voulait visiblement s'engager dans le stationnement de la Meunerie du village, où elle allait chaque mois acheter de la nourriture pour ses animaux.

Mais le conducteur d'une Volkswagen Jetta, âgé de 22 ans, qui arrivait derrière, en a décidé autrement.

Il devait conduire à une trop grande vitesse, sur cette voie pourtant interdite à la circulation, quand il a percuté l'arrière de la Volvo immobile. La Jetta a poussé cette dernière sur une cinquantaine de mètres, avec suffisamment de force pour qu'en bout de course la Volvo s'écrase contre un poteau électrique. La partie avant de la voiture a été complètement déchiquetée lors de l'impact avec le poteau.

Michel Véronneau, propriétaire de la Meunerie, s'est empressé de porter secours à la femme.

«Elle a respiré six fois, puis c'était fini», raconte-t-il tristement.

La police de Châteauguay a confirmé peu de temps après le décès de la femme. Son fils serait très grièvement blessé et a été envoyé à l'hôpital général de Montréal.

Quant au chauffard, qu'un voisin de la meunerie affirme avoir vu passer comme un boulet de canon une fraction de seconde avant l'accident, un client du commerce s'est empressé d'aller l'aider.

«Il est sorti tout seul de son auto. Puis il est tombé par terre. Je lui ai pris la tête entre mes mains, j'ai pris son pouls, il semblait correct. Mais il avait du sang dans la bouche. Il essayait de dire quelque chose mais je n'ai pas compris», décrit André Legault.

Ce dernier, qui détient une formation en premiers soins, a dit s'en vouloir de n'avoir rien pu faire pour la femme. Quand il s'est précipité sur la scène, il ne savait ce qui venait de se dérouler.

L'expertise des techniciens en reconstitution de scène d'accidents de la Sûreté du Québec a été requise.

Le conducteur de la Jetta, qui s'en sort avec des blessures plus ou moins graves, pourrait être accusé de conduite dangereuse causant la mort, indique la porte-parole de la police de Châteauguay, l'agent Nathalie Langevin.