Le groupe d'artistes, d'écologistes et de scientifiques qui ont manifesté, mardi, leur opposition à la réfection de la centrale Gentilly-2 auront un argument de plus en poche. Le gouvernement du Québec devra en effet fournir une nouvelle garantie financière de 1,6 milliard $, en plus du 1,9 milliard $ déjà alloué au projet par Hydro-Québec, selon Radio-Canada.

Cette garantie financière, exigée par la Commission canadienne de sûreté nucléaire, vise à s'assurer que les fonds nécessaires pour une éventuelle démolition de la centrale seront disponibles le moment venu. La garantie exigée à Québec pour Gentilly-2 s'élève actuellement à 685 millions $, mais elle augmentera à 1,6 milliard $ avec la modernisation de la centrale.Un ex-financier à la retraite, Jacques Dagenais, a indiqué à Radio-Canada que, à son avis, les coûts associés au nucléaire sont sous-évalués. Il a d'ailleurs demandé une enquête du vérificateur général du Québec à ce sujet. Selon lui, les coûts de gestion des déchets nucléaires, évalués par Hydro-Québec à 200 000 $ la tonne, s'élèvent plutôt à 1 million $ la tonne.