À moins qu'ils ne désavouent leur gouvernement, les professeurs israéliens devraient être empêchés d'enseigner, de faire de la recherche ou de prononcer des discours dans les universités ontariennes, prône le plus gros syndicat de professeurs et d'employés d'universités de cette province. Pour l'organisation juive B'nai Brith Canada, cet appel contrevient aux droits de la personne.

Répondant favorablement à une demande en ce sens de ses professeurs d'origine palestinienne, le CUPE ontarien s'apprête à présenter une résolution appelant au boycottage des intellectuels israéliens. Par cette action, le syndicat dit vouloir protester contre le bombardement, le 29 décembre, de l'Université islamique de Gaza.

 

«Les professeurs israéliens ne devraient pas être admis sur nos campus à moins qu'ils ne condamnent explicitement le bombardement de cette université et l'assaut de Gaza de façon générale», a dit Sid Ryan, président du syndicat ontarien.

«La pression internationale sur Israël doit s'accroître pour mettre fin au massacre quotidien», a pour sa part déclaré Janice Folk-Dawson, membre du comité organisateur du syndicat.

Un appel discriminatoire, dénonce le B'nai Brith

Ces déclarations, officialisées dans un communiqué, ont heurté le B'nai Brith, qui n'a pas tardé à réagir. Pour cette organisation, cet appel du syndicat ontarien est discriminatoire et il viole les lois canadiennes de droits de la personne.

Le B'nai Brith invite le syndicat national des professeurs d'université à se distancer de son chapitre ontarien et à enquêter sur ses pratiques «qui cherchent systématiquement à nier la légitimité de l'État d'Israël et son droit à se défendre».