Alors que tout Montréal fulmine dès qu'il met le nez dehors, quelques fumeurs rencontrés hier assurent, eux, qu'ils n'ont pas froid. Pas froid du tout.

«Je suis en pleine ménopause», explique Michèle.

«Le problème des gens, c'est qu'ils se crispent», explique une femme qui veut qu'on la désigne comme «une fumeuse heureuse». «L'explorateur Bernard Voyer l'a bien dit dans un documentaire: il faut se détendre quand on est dehors, relâcher ses épaules...»

 

«Moi, ce n'est pas le froid qui m'incitera à arrêter de fumer. C'est le prix des cigarettes», dit Jade.

Claudette explique, elle, que le froid est nettement, nettement plus supportable que son patron, dont elle a besoin de s'éloigner à quelques reprises dans la journée. Alors peu importe combien il fait au thermomètre, il faut qu'elle sorte.

«Habillée comme un ours» et rigolant dehors avec ses deux collègues en manteau de fourrure, Monique, elle, admet quand même se trouver «un peu poche» d'être accro au point de sortir par ce froid pour fumer.

Pour sa part, Karine, une fumeuse de 28 ans qui travaille dans le domaine financier, le dit sans détour: elle est gelée, elle en a assez de perdre du temps à mettre sa paire de chaussettes supplémentaires avant chaque pause café. «Moi, la température actuelle, ça m'aide à réduire ma consommation de cigarettes. Si le froid peut continuer...»