On n'y reprendra plus David Whissell. Le ministre du Travail qui avait soulevé une controverse en acceptant de donner une entrevue au Journal de Québec alors qu'il était en lock-out ne rappellera pas les représentants du Journal de Montréal.

«Et sans parler pour eux, on peut prévoir que les autres ministres feront de même. Je suis convaincue que les autres membres du gouvernement ne feront rien qui pourrait être vu comme une prise de position (à l'égard de ce conflit)», a dit l'attachée de presse au Travail, Marisol Schnorr.

Chose entendue au PQ

Du côté du Parti québécois aussi, la chose est entendue. «Aucune entrevue ne sera accordée au Journal de Montréal, ce serait l'équivalent de traverser une ligne de piquetage», a expliqué François Rebello, critique de l'opposition dans le dossier du Travail.

Cette directive est déjà transmise à l'ensemble des députés du PQ, indique-t-il. Bien sûr, il serait plus difficile d'exclure les représentants du journal d'éventuelles conférences de presse, précise-t-il.

Le Parti québécois avait adopté la même ligne de conduite lors du lock-out au Journal de Québec, qui a duré duré un an et demi.

Position adéquiste nuancée

Pour Éric Caire, leader intérimaire de l'ADQ, la position de son parti sera plus nuancée. Pas question d'accorder des entrevues à des briseurs de grève déguisés en nouveaux journalistes. Toutefois, on ne voudra pas, à l'ADQ, rompre le contact avec les véritables journalistes du Journal de Montréal, des chroniqueurs qui y exerçaient leur métier avant le conflit.

«On va évaluer ça au cas par cas... mais il n'est pas question de permettre que des articles s'écrivent de façon détournée. J'ai de grosses, grosses, grosses réticences...» a-t-il fait valoir.

Par exemple, le député de Chauveau avait toujours continué de rappeler le chroniqueur Jean-Jacques Samson, vétéran de l'information, même durant le conflit au Journal de Québec.