Trois camions transportant les boues d'une usine de traitement des eaux usées d'Ottawa ont dû rebrousser chemin à la frontière canado-américaine la semaine dernière, après que de faibles niveaux de radiation eurent été détectés dans deux des chargements.

Une équipe d'intervention en présence de matières dangereuses n'a toutefois pas décelé de radioactivité à l'usine d'Ottawa, selon un représentant de la ville.

Dixon Weir, des services de l'eau et des eaux usées d'Ottawa, a indiqué mardi que l'enquête se poursuivra dans l'espoir de déterminer la source de la radioactivité.

Selon M. Weir, des tests répétés dans la rivière des Outaouais n'ont permis de déceler aucune radiation inhabituelle.

L'annonce de la présence d'eaux radioactives ont immédiatement fait réagir les députés de l'opposition, qui ont déjà interrogé le gouvernement fédéral au sujet de fuites dans un vieux réacteur nucléaire de Chalk River, en Ontario.

Ce réacteur est situé à environ 100 kilomètres d'Ottawa. La ministre des Ressources naturelles, Lisa Raitt, a toutefois réitéré mardi qu'aucune des fuites n'a touché la rivière des Outaouais.

Alors qu'il se trouvait à Calgary, le dirigeant d'Energie atomique du Canada limitée (EACL), Hugh MacDiarmid, a pour sa part déclaré qu'il est tout à fait normal que se produisent des fuites radioactives du réacteur de Chalk River. Selon lui, il n'y a aucun moyen de prévenir totalement ces fuites.

EACL a confirmé qu'une fuite est survenue à Chalk River en décembre, mais a assuré qu'elle n'a pas mis le public ou l'environnement en danger.

M. MacDiarmid a ajouté que les installations de Chalk River cessent leurs activités cinq jours à chaque trois semaines et que les réparations au réacteur sont faites durant l'une de ces périodes.