Le premier ministre Stephen Harper a enflammé l'affaire de la pénurie d'isotopes médicaux en soulignant que la présidente de la Commission canadienne de sûreté nucléaire avait été nommée par les libéraux, indique une note interne du gouvernement.

À cause de la remarque de M. Harper, ce qui aurait pu se limiter à quelques jours de mauvaise presse s'est transformé en véritable saga proche de celle de l'affaire Mulroney-Schreiber, selon ce document, préparé pour la ministre des Ressources naturelles, Lisa Raitt. La note, que La Presse Canadienne a obtenue en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, était destinée à familiariser Mme Raitt, que M. Harper venait de nommer ministre, avec son nouveau portefeuille. La Commission s'était opposée au redémarrage rapide du réacteur vieillissant de Chalk River, en Ontario, pour des raisons de sécurité, ce qui avait entraîné une pénurie d'isotopes médicaux, employés dans le diagnostic et le traitement de maladies comme le cancer.

Après un mois, outrepassant les règles de la Commission, le Parlement avait ordonné la remise en marche du réacteur. Le premier ministre avait soutenu qu'il n'y avait aucun risque d'accident nucléaire.