La centrale des syndicats du Québec (CSQ) s'explique mal la sortie de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) sur le voile islamique. Elle considère que ces déclarations ne font que brasser la poussière retombée après un débat qui a attisé les sensibilités durant plusieurs mois.

La vice-présidente de la CSQ, Diane Charlebois, déplore que la requête de la FFQ ne viennent faire revivre les «mélodrames» vécus durant la commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles. Diane Charlebois estime que c'est au gouvernement de trancher pour ses institutions publiques et que les décisions doivent être prises globalement et non pour des comportements ou des manifestations religieuses à la pièce.

Dans le contexte actuel, la CSQ  ne croit donc pas qu'il soit intéressant de ramener toute cette controverse à l'avant-scène. Elle s'interroge d'autant plus sur la pertinence de rouvrir le débat du fait qu'aucune loi ne figure à l'horizon sur la question.

 

Vendredi la ministre de la Condition féminine Christine St-Pierre s'est prononcée contre l'interdiction du port du voile islamique dans la fonction publique, les écoles et les hôpitaux. Elle a souligné qu'interdire le voile dans les institutions pourrait être considéré comme un geste d'intolérance.

Cette prise de position a tôt fait de soulever les passions à l'Assemblée nationale.