Alors qu'il est facile d'obtenir le droit de conduire une embarcation motorisée au Québec (voir autre texte), la surveillance sur les cours d'eau n'est pas très rigoureuse, de l'avis de plusieurs personnes rencontrées par La Presse.

«Il y a une patrouille nautique, mais elle n'est jamais là!» remarque la présidente du club de canoë de Lachine, Christine Granger.

Selon les régions, la Sûreté du Québec, les corps de police municipaux ou la Gendarmerie royale du Canada patrouillent dans les cours d'eau. «Il y en a, des policiers, mais pas assez. Ils travaillent fort, mais ils ne sont pas assez nombreux», juge le président du Conseil québécois du nautisme, Vahé Vassilian.

 

Même si 75% des activités nautiques au Québec se font dans la région de Montréal, seulement cinq agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) patrouillent dans les cours d'eau de la métropole. «On s'occupe du fleuve Saint-Laurent, de la rivière des Prairies, du lac Saint-Louis...» énumère le responsable du module nautique du SPVM, Réal Durocher.

Au cours des 13 dernières années, M. Durocher a vu le nombre de plaisanciers augmenter. Mais il explique que le nombre d'agents affectés à la patrouille nautique «est déterminé en fonction de priorités organisationnelles» et non pas en fonction des besoins.

Personne de la Sûreté du Québec n'a rappelé La Presse pour discuter du problème à l'échelle provinciale.