La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réclame du gouvernement de Jean Charest qu'il augmente les impôts si cela s'avère nécessaire pour améliorer le sort des fonctionnaires.

En conférence de presse, lundi, le président de la CSQ, Réjean Parent, a estimé qu'une hausse des montants prélevés sur les revenus lui apparaît «plus équitable sur le plan social» qu'une majoration des tarifs des différents services. Selon lui, il «vaut mieux payer de l'impôt sur son talon de paie que payer de l'impôt de façon détournée sur son compte d'électricité».

La Confédération de syndicats nationaux (CSN) avait exprimé une position similaire.

Tout en reconnaissant qu'il n'y croit pas vraiment, M. Parent a dit souhaiter que l'État et ses employés en arrivent à une entente avant le 31 mars. Selon lui, l'ensemble des Québécois ont intérêt à ce que la négociation arrive à bon port puisque «celle-ci se fera autour de la nécessité de pouvoir attirer et retenir du personnel de qualité afin d'offrir à la population les meilleurs services auxquels elle a droit, notamment en éducation et en santé».

En 2010, la CSQ, qui représente plus de 170 000 travailleurs, compte aussi influencer les choix sociaux et économiques du gouvernement sans toutefois faire de politique partisane, et contribuer à améliorer les services publics, surtout dans les domaines de la santé et de l'éducation. Plus de la moitié des membres de la CSQ font partie du personnel de l'éducation.

Réjean Parent a aussi indiqué que sa centrale poursuivra ses efforts visant à augmenter le taux de syndicalisation au Québec.