Cette fois, l'affaire est confirmée: Radio-Vatican a annoncé vendredi la canonisation prochaine du Frère André, «un homme de prière, humble et charitable à qui on attribue de nombreuses guérisons miraculeuses lui ayant valu de son vivant un rayonnement inouï», peut-on lire dans la dépêche.

L'Oratoire St-Joseph demeure extrêmement prudent. Danielle Decelles, adjointe aux communications, indique que le Vatican a donné la consigne claire de n'accorder aucune entrevue à ce sujet avant l'annonce officielle du pape. «C'est ce que nous attendons. Nous attendons que le pape annonce la nouvelle lui-même.»

Un consistoire a été convoqué vendredi. L'annonce de la cannonisation du frère André se fera alors en même temps que cinq autres bienheureux.

Le 19 décembre, le frère André a franchi l'ultime étape sur la voie de la canonisation quand une guérison miraculeuse lui a officiellement été attribuée, une guérison post-béatification. Le détail est important: pour qu'une personne soit canonisée, et donc déclarée sainte, au moins un miracle doit pouvoir lui être attribué après sa béatification. Un premier cas de guérison, survenu celui-là en 1956, avait pavé la voie à la béatification du frère André en 1982.

Pour que le frère André soit déclaré saint, l'Oratoire a monté au fil des ans un dossier constitué de milliers de pages, de quantité d'avis médicaux et juridiques. Un avocat, en Italie, travaille à la cause depuis plus de dix ans.