A la suite de leur rencontre privée à Washington, le secrétaire aux Transports américain, Ray Lahood, et le premier ministre Jean Charest ont annoncé dimanche formation d'un groupe de travail pour étudier la faisabilité de deux lignes de train à haute vitesse entre Montréal et New York et Montréal et Boston.

Le secrétaire américain a soutenu que le groupe de travail devrait être mis sur pied dès que seront nommés les participants. Il devrait aussi réunir tout le monde autour d'une table. Ni le premier ministre ni le secrétaire aux Transports n'ont pu fournir d'estimé des fonds nécessaires à la mise sur pied de ce groupe de travail.

A priori, le Québec, les gouvernements fédéraux américain et canadien, ainsi que les Etats américains concernés devraient prendre part aux discussions, ont indiqué les deux hommes politiques.

Comme Jean Charest, le secrétaire américain aux Transports a refusé de spéculer sur la finalité de ce groupe de travail. Ce dernier devrait permettre «d'avoir un plan pour aller de l'avant et voir où cela mènera», a simplement dit Ray Lahood.

Soulignant que le tronçon en sol canadien était très court, Jean Charest a dit que le Québec puisse financer une partie de la ligne qui pourrait voir le jour en sol américain. Selon le premier ministre, ce projet est assez important pour le Québec, en conséquence, il serait un investissemble justifiable.

M. Charest a également précisé que le groupe de travail devrait notamment plancher sur «la possibilité d'avoir du pré-dédouanement des côtés américain et canadien comme on le fait dans le transport aérien pour accélérer les déplacements». Il estime qu'il s'agit d'une bonne nouvelle puisqu'il touche un projet caressé depuis très longtemps par le gouvernement québécois.

Evoqué depuis de très nombreuses années, ce projet a fait l'objet de bien des spéculations au cours des années sans qu'il n'ait connu de réel progrès. Le premier ministre québécois espère toutefois que l'engagement à long terme de l'administration Obama en faveur du transport ferroviaire pourrait faire finalement avancer ce dossier.

De manière générale, le premier ministre Jean Charest s'est félicité des trois journées qu'il a passées dans la capitale américaine en compagnie de sept autres premiers ministres provinciaux canadiens et des gouverneurs américains. Il espère d'ailleurs que les premiers ministres provinciaux et les gouverneurs puissent se rencontrer à l'avenir sur une base plus régulière.