Le Cap-Breton pourrait devenir la version canadienne de Cap Canaveral, en Floride, où des fusées sont lancées dans l'espace depuis des décennies.

L'île de la Nouvelle-Écosse est l'un des deux sites à partir desquels l'Agence spatiale canadienne (ASC) envisage de mettre en orbite de petits satellites.

L'autre site possible est Fort Churchill, au Manitoba, près de la baie d'Hudson, où des centaines de petites fusées ont été lancées par le passé à des fins de recherche scientifique.

Eric Dubuc, ingénieur à l'ASC, a indiqué que des études de préfaisabilité avaient été menées en 2008 et avaient permis de conclure que le Canada serait en mesure de lancer ses propres fusées, même si cela représenterait un immense défi.

Il a cependant prévenu que le Canada ne lancerait pas ses fusées de sitôt, expliquant que «ces programmes prennent habituellement entre cinq et 10 ans».

Sur son site Web, l'ASC observe qu'au fil des ans, plus de 3500 vols suborbitaux ont été menés à partir de Fort Churchill.

Durant les années 50, près de 4500 personnes - pour la plupart des militaires ainsi que des scientifiques canadiens et américains - ont vécu et travaillé à Fort Churchill.

En octobre 2007, le premier ministre fédéral Stephen Harper s'est rendu sur place et a annoncé un programme de plusieurs millions de dollars et d'une durée de 10 ans, en collaboration avec le Manitoba, pour améliorer le port de Churchill et la voie ferroviaire y menant. Jusqu'à présent, plus de 17 millions $ ont été consacrés aux améliorations annoncées.

M. Dubuc a indiqué qu'un emplacement géographique dans l'Est du pays - «quelque chose comme le Cap-Breton» - était également envisagé.

L'éventuel choix du site du Cap-Breton est appuyé par le consortium canado-américain PlanetSpace, qui a annoncé il y a plusieurs années vouloir développer une plateforme de lancement pour le tourisme spatial.