Les ouvriers agricoles migrants payent de l'impôt et des primes d'assurance emploi, mais ils doivent affronter bien des embûches quand vient le temps de remplir les déclarations et de toucher des prestations, affirme Carlos Alonzo, qui s'est longtemps occupé de ce dossier au consulat du Guatemala.

Le consulat a conclu une entente avec la fondation FERME, qui représente les fermiers, et l'Union des producteurs agricoles pour que les ouvriers aient recours aux services de l'UPA pour produire les déclarations et les réclamations. Ces services coûtent 40$ pour les déclarations de revenus et 50$ pour les réclamations de prestations parentales. Les ouvriers guatémaltèques ne peuvent pas toucher d'assurance emploi, mais ils ont droit aux prestations parentales lorsque leurs femmes ont des bébés.

 

Le directeur de FERME, René Mantha, et le consul Federico Urruela Arenales affirment que les ouvriers peuvent recourir à d'autres services que ceux de l'UPA. En pratique, cela leur est très difficile, assure Carlos Alonzo. «J'ai trouvé des agences qui pouvaient remplir les déclarations pour moitié moins cher, mais les fermiers ne leur remettent pas les documents nécessaires», dit-il.

La Presse a tenté d'obtenir les commentaires de l'UPA, hier, mais personne ne nous a rappelé. Carlos Alonzo dit que plusieurs travailleurs n'obtiennent pas les prestations parentales auxquelles ils ont droit. Il affirme que le consul l'a congédié à la suite des pressions de FERME. M. Mantha nie. «Il est vrai que plusieurs fermiers se sont plaints de M. Alonzo, a-t-il dit, mais je n'ai rien à voir avec son congédiement.» Le consul nie aussi avoir répondu à une requête de FERME. Il refuse de dire pourquoi M. Alonzo a été congédié.