A l'occasion des 20 ans de la crise de 1990, le Grand Chef de Kanesatake, Sohenrise Paul Nicholas, soutient que les enjeux qui ont créé la crise sont toujours bien présents et demeurent un obstacle persistant au développement de la communauté mohawk.

Dans une déclaration aux médias, le Grand Chef rappelle que les événements de l'été 1990 ont été traumatisants pour la société québécoise. Du même souffle, il affirme que peu de personnes connaissent l'ampleur du traumatisme vécu par la nation mohawk.

Au coeur du problème, les droits territoriaux ancestraux perdurent, selon le Grand Chef.

Sohenrise Paul Nicholas souligne qu'après les événements de 1990, le gouvernement du Canada avait accepté de négocier la revendication territoriale des Mohawks de Kanesatake mais qu'en 2006, il a unilatéralement mis fin au processus de négociation.

Depuis, ajoute-t-il, les pourparlers sont au point mort en dépit des appels répétés des Mohawks pour la mise en place d'une nouvelle table de négociations.

Il se dit néanmoins heureux de voir que le gouvernement fédéral ait finalement nommé un négociateur dans ce dossier.

Le Grand Chef de Kanesatake espère que les autorités gouvernementales ont appris de la crise de 1990 et que, 20 ans plus tard, les différends seront réglés une fois pour toutes, pour que de tels événements ne se produisent plus.