Québec a lancé hier son premier Plan d'action pour le secteur biologique. Objectifs: augmenter de 20% les superficies consacrées à la culture biologique dans les quatre prochaines années et multiplier les entreprises dans le secteur du bio.

«Les consommateurs attachent une importance grandissante à la provenance des produits et aux questions environnementales. Parce qu'elle tient compte de ces préoccupations à l'égard de l'environnement durable, la production biologique représente un créneau d'avenir très prometteur au Québec», a indiqué Claude Béchard, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ).

Il y a actuellement un millier d'entreprises de production biologique. Le sirop d'érable, le lait, les céréales, les fruits et les légumes sont les secteurs les plus importants.

Québec voudrait voir croître tant les superficies consacrées à l'agriculture biologique que le nombre d'entreprises qui s'y mettent. «La majorité des produits biologiques vendus dans le commerce de détail au Québec provient de l'extérieur de la province, indique-t-on. Le secteur de la production accuse un retard important en ce qui concerne la réponse à la demande des consommateurs et aux exigences des transformateurs.»

«C'est une très bonne nouvelle de voir le MAPAQ s'intéresser au bio», estime Gérard Bouchard, président de la Fédération de l'agriculture biologique du Québec. L'agriculteur du Lac-Saint-Jean note au passage que plusieurs mesures prévues dans le plan existent déjà.

Québec offre notamment à ceux qui se convertissent à la production biologique d'absorber une partie des frais engagés durant la période de transition. Le Plan provincial prévoit également du soutien pour les transformateurs et une campagne de promotion des produits biologiques auprès des consommateurs.

Des questions en suspens

À l'Union paysanne, on est ravi de voir Québec investir dans le bio mais curieux de savoir combien sera consacré au soutien direct aux agriculteurs. «Pour augmenter la production, le soutien direct est la seule mesure efficace», a indiqué Benoît Girouard, président de l'Union paysanne.

Québec estime à un peu plus de 8 millions de dollars le coût de toutes les mesures prévues dans ce nouveau plan.