Tsawwassen est devenue l'an dernier la première communauté autochtone en zone urbaine à s'entendre avec les gouvernements.

Elle a notamment obtenu un pouvoir de taxation, des pouvoirs sur environ 5km2 de terres additionnelles - des terres qui valent de l'or, en périphérie de Vancouver et à côté d'un port -, une somme forfaitaire de 16 millions, des droits de pêche, un chèque de 15 000$ pour chaque personne âgée de plus de 60 ans et de 1000$ pour les autres. Tsawwassen a désormais un siège à la communauté urbaine de Vancouver. En contrepartie, d'ici une dizaine d'années, chacun de ses résidants paiera taxes et impôts.

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Avant de s'entendre avec Tsawwassen, les gouvernements du Canada et la Colombie-Britannique s'étaient entendus il y a 10 ans avec les Nisga'a, communauté isolée du nord-ouest de la province. Les Nisga'a ont obtenu 196 millions, 2019km2 de terres, des droits de pêche traditionnels et, en prime, le pouvoir de se doter de leur propre gouvernement et de faire leurs propres lois. Ce traité est maintenant attaqué devant les tribunaux par l'un des chefs traditionnels des Nisga'a, qui plaide que les lois des Nisga'a violent à certains égards ses propres droits garantis par la Constitution canadienne.

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En échange de la mainmise sur les ressources d'un territoire de 33 000km2, les Gitxsan, eux aussi au nord de la Colombie-Britannique, sont également prêts à payer taxes et impôts. «Nous ne recherchons ni statut particulier ni société parallèle, peut-on lire sur leur site internet. Nous voulons vivre comme tous les autres citoyens ordinaires. Et nous voulons payer pour nos propres affaires.» Contrairement aux gens de Tsawwassen, les Gitxsan ne cherchent cependant pas à obtenir un pouvoir de taxation ni à gérer des fonds fédéraux en santé, par exemple.