Politiciens, membres de la famille et amis se sont réunis samedi midi en l'église Saint-Viateur d'Outremont pour rendre un dernier hommage à l'ancienne première dame du Québec, Audrey Best, décédée du cancer du sein mardi dernier, à l'âge de 50 ans.

Une femme «généreuse», «simple» et «déterminée», voilà des qualificatifs que plusieurs ont employés pour décrire celle qu'ils ont connue. Une femme qui a été première dame du Québec, avocate, mais surtout, mère de deux enfants, Alexandre et Simon.

À l'abri des caméras, tenues à l'écart de la cérémonie, ses deux fils lui ont rendu un hommage tendre, émouvant et teinté de pointes d'humour. Ils ont souligné sa personnalité aimante et discrète. «Elle fuyait la place publique, préférant se concentrer sur le rôle qu'elle considérait le plus important, celui de mère, a noté Alexandre. Et ce rôle, elle le remplit à la perfection. She was a wonderful mother

À la sortie de la cérémonie, présidée par le cardinal Jean-Claude Turcotte, plusieurs ont évoqué le caractère émouvant du témoignage des deux jeunes hommes. Visiblement ému, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a exprimé sa tristesse de voir une femme mourir si jeune.

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, qui a écourté sa mission au Forum économique mondial de Davos pour être présent aux funérailles, s'est remémoré les nombreuses qualités d'Audrey Best. «C'était une femme qui était très généreuse et très simple et qui a très bien représenté le Québec lorsqu'elle accompagnait M. (Lucien) Bouchard», a-t-il souligné.

M. Charest et son épouse Michelle ont rencontré Audrey Best en 1988, lors de l'arrivée de Lucien Bouchard à Ottawa. «Mon épouse et elle étaient enceintes en même temps, se rappelle-t-il. Elles ont accouché à deux semaines d'intervalle. Elles se fréquentaient beaucoup. On en garde un très beau souvenir.» Pour lui rendre hommage, Jean Charest a demandé à ce que le drapeau trônant sur le mat principal de l'Assemblée nationale soit mis en berne aujourd'hui.

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a quant à elle évoqué la discrétion d'Audrey Best. «Elle a toujours été très discrète par rapport à l'action politique. Elle accompagnait son conjoint, mais elle ne prenait pas place dans l'espace public. C'était une femme très généreuse, une femme de famille.»

Accompagné de son épouse Suzanne, Gérald Tremblay a déclaré avoir bien connu Audrey Best. «C'est une femme qui était très discrète, mais engagée et très courageuse. Elle a assumé ses fonctions d'accompagner le premier ministre avec beaucoup de dignité.»

Née en France, Audrey Best a grandi en Californie. Elle travaillait pour le cabinet d'avocats montréalais Heenan Blaikie depuis 2000.