Une étude fédérale remet en question les millions de dollars dépensés pour détenir les immigrants et les requérants d'asile, invitant Ottawa à réviser sa façon de faire.

L'Agence des services frontaliers du Canada a dépensé plus de 45 millions $ en 2008-2009 pour détenir ces personnes, ce qui représente environ 3000 $ par détenu, révèle ce rapport interne.

Ottawa a accepté d'examiner les différents scénarios visant à réduire les coûts liés à ces détentions. Il serait notamment possible d'étendre à l'échelle du pays un programme de cautionnement beaucoup moins onéreux mis en place à Toronto.

Les individus ne possédant pas la  citoyenneté canadienne peuvent être détenus par l'agence si celle-ci juge qu'ils représentent un danger ou qu'ils seraient un risque sur un vol. Ils peuvent aussi être incarcérés lorsque leur identité n'est pas confirmée, ou lorsqu'ils sont proscrits du Canada pour des raisons de sécurité ou de violation des droits de la personne.

La Colombie-Britannique, l'Ontario et le Québec accueillent des centres de surveillance de l'immigration, gérés pas l'agence. On y détient habituellement des individus qui ne présentent pas un risque élevé pour la sécurité de la population.

Les détenus à risque élevé sont généralement incarcérés dans des prisons provinciales, qui servent aussi de centre de détention général, dans les Prairies et dans les Maritimes.