Le gouvernement de Colombie-Britannique a annoncé la constitution d'une commission spéciale chargée d'enquêter sur l'extermination d'une centaine de chiens husky qui avaient servi pendant les JO d'hiver de Vancouver à promener des touristes sur des traîneaux.

«Les détails tragiques et dérangeants qui ont été révélés sur la manière inhumaine avec laquelle ces chiens ont été traités sont inacceptables», a déclaré dans un communiqué le Premier ministre de cette province, Gordon Campbell.

Après l'ouverture lundi d'une enquête par la police canadienne, le gouvernement provincial a formé une «task force» composée de membres de la Société pour la prévention de la cruauté contre les animaux (SPCA) et de l'Union des municipalités de Colombie-Britannique.

«Aucune créature ne devrait jamais souffrir comme cela a été rapporté, et nous voulons nous assurer qu'une chose pareille ne se reproduise jamais dans notre province», a ajouté M. Campbell.

Les chiens, devenus chômeurs après la fin des Jeux de février dernier, auraient été tués les uns après les autres pendant deux jours, par un ouvrier utilisant un fusil et un couteau. Selon des témoignages, certains chiens qui n'étaient que blessés seraient parvenus à sortir d'une fosse commune.

La raison du massacre, mené dans la station de ski de Whistler, serait purement économique, selon les médias locaux. Deux sociétés ayant vendu des promenades en traîneaux à chiens, Outdoor Adventures et Howling Dogs, n'avaient plus besoin d'eux, la demande ayant chuté après les Jeux.

La révélation de cette affaire a suscité un certain émoi au Canada. Des menaces «très sérieuses» ont même été proférées par courriel à l'endroit des entreprises impliquées, obligeant la police canadienne à ouvrir une seconde enquête, ont rapporté les médias locaux.