Les trois filles de Bruce Gherbetti ont grandi à Vancouver. Il y a 20 mois, leur mère s'est enfuie avec elles et les a emmenées dans son pays d'origine, à Iwake, à 45 km de la centrale nucléaire de Fukushima, aujourd'hui sérieusement endommagée. En 2009, M. Gherbetti était déjà anéanti. Il est désormais mort d'inquiétude. Le ministère canadien des Affaires étrangères a joint son beau-frère, qui a déclaré que les enfants allaient bien, leur demeure ayant été épargnée par le tsunami.

«J'ai eu cinq secondes de répit en entendant cela, mais le cauchemar a vite repris, nous a-t-il confié en pleurant. Comment puis-je croire qu'elles vont bien quand la centrale pourrait exploser et qu'elles sont exposées aux fuites radioactives? Si on ne les sort pas de là, elles auront le cancer un jour.»

D'après Eric Kalmus, de The Japan Children's Rights, un autre résidant de la Colombie-Britannique a justement profité du chaos qui a suivi le tsunami pour «récupérer» ses enfants. Il est rentré avec eux il y a deux semaines, et il n'est pas seul dans son cas, assure-t-il.

L'association américaine Bring Abducted Children Home a quant à elle publié sur son site web les noms d'une quinzaine d'enfants enlevés qui vivaient dans des zones aujourd'hui sinistrées et qui demeurent introuvables.