Les auteurs de deux rapports - adressé aux chefs d'États du Commonwealth - affirment qu'ils profitent d'un appui important dans leurs principales recommandations incluant la décriminalisation de l'homosexualité encore punie dans 41 des 54 pays membres.

Selon ces rapports, dont la Presse Canadienne a obtenu copie, l'avenir de cette institution qui fête ses 62 ans risque d'être compromis si des réformes ne sont pas effectuées.

Le premier ministre du Canada Stephen Harper et plusieurs autres chefs d'État ont participé vendredi, en temps local, à une rencontre à Perth, en Australie, en marge du sommet des pays du Commonwealth du week-end prochain.

Les rapports émanant d'un groupe des 11 personnes éminentes chargé d'émettre des recommandations à la réunion des chefs d'État du Commonwealth ont dernièrement préconisé l'abrogation des lois criminalisant l'homosexualité, arguant qu'une telle législation minait les efforts pour combattre le VIH/Sida. Selon le groupe, le silence n'est pas une solution lorsqu'il est question de mettre en lumière le respect des droits de la personne.

Le rapport fait également état du fait que la réticence du Commonwealth à aborder publiquement la question de l'homosexualité représente une détérioration au coeur même de l'organisation et cela doit être corrigé.

Le gouvernement Harper avait déjà indiqué qu'il mettrait le sujet à l'ordre du jour et le ministre des Affaires étrangères, John Baird, avait précisé que le Canada allait tenir un rôle très actif en faveur des droits de l'Homme, y compris l'adoption d'une Charte du Commonwealth.