Les protestataires d'Occupons Vancouver affirment que leur campement sur le terrain d'une galerie d'art du centre-ville est un espace autonome. Les lois municipales ne s'y appliquent pas, soutiennent-ils, y compris un ordre du service de protection contre les incendies qui a déclaré le site comme étant dangereux et demandé des changements.

Les pompiers ont ainsi demandé aux manifestants d'enlever de grandes toiles bleues, d'espacer les tentes et de démonter celles qui étaient vides. L'ordre était assorti d'une heure limite fixée à 10h, vendredi.

Mais alors que le délai était écoulé, les indignés ont argué que l'avis ne s'appliquait pas à eux. Ils ont déclaré qu'ils obéiraient à certaines demandes des pompiers et enlèveraient quelques toiles, mais ont clairement spécifié qu'ils ne se plieraient pas à toutes les requêtes.

Les tensions à Vancouver surviennent alors que les protestataires de Québec subissent aussi des pressions du maire pour lever le camp.

La veille, le chef des pompiers avait laissé entendre que le service de protection incendie était prêt à retirer les toiles si les protestataires n'obéissaient pas. Il était plus vague vendredi.

Interrogé à ce sujet en cas de désobéissance des manifestants, le chef John McKearney a simplement déclaré qu'il prévoyait parler avec les indignés.

Le maire de Vancouver, Gregor Robertson, a expliqué vouloir que les campeurs s'en aillent, mais a refusé de préciser une date limite.

Sa principale rivale, la conseillère Suzanne Anton, veut donner une semaine aux protestataires pour qu'ils libèrent l'endroit.

Le chef de police de la ville, Jim Chu, a prévenu que l'emploi de la force pour expulser les manifestants ne fonctionnerait probablement pas.